Cher monsieur le directeur,
je m'appelle Kwak Aron, mais mes fans m'appellent parfois Young Min ou Aron. J'ai actuellement 25 ans, car je suis né(e) le 21/05/1993 à Los Angeles - USA et je suis Américain et Sud-Coréen. En plus d'être élève à VIP, je suis surtout chanteur/. Si vous voulez tout savoir je suis Chanteur et rappeur secondaire au sein des groupes Nu'Est et Nu'Est W et mes activités sont gérées par l'agence Pledis Entertainment. En ce qui concerne ma famille j'ai mes parents et deux petites soeurs. Étant donné que je n'ai aucun secret pour vous monsieur le directeur, vous pouvez aussi savoir que je suis bisexuel et je suis célibataire, j'ai peur de m'engager. J'aimerais m'inscrire à VIP University dans le secteur Fashion Killer car au delà du chant et de la musique, je suis un grand passionné de mode et de stylisme. C'est un domaine dans lequel j'aimerai me perfectionner un peu plus..
Je vous joins les renseignements demandés pour l'inscription.

Ton caractère
Au quotidien on me décrit comme étant patient, attentif, loyal, aimant mais aussi paniqué à l'extrême, colérique sans le vouloir et froid contre ma volonté, et j'ai pour habitude de de me ronger les ongles quand ça ne va pas.

Qu'est-ce qui te différencie ?
Je ne sais pas vraiment ce que j'ai à vrai dire. Même les médecins et les psys qui me suivent ne savent pas mettre un nom sur ces maux qui me touchent. Je ne vais pas vous mentir monsieur le directeur en essayant de tout minimiser. C'est quelque chose qui est plutôt handicapant pour vivre en communauté et surtout quand on fait un métier comme le mien. Quand on est beaucoup soumis à la pression. Quand j'étais enfant on pensait surtout que c'était des caprices de ma part. Mais avec le temps, en voyant que ça ne passait et surtout que ça devenait pire on a commencé à s'inquiéter. Moi pour mes amis, mes parents pour la carrière que je pourrai potentiellement perdre si ça devenait incontrôlable.

C'est pour ça que je préfère vous prévenir avant de ce que seuls mes proches savent. J'ai un trouble mental dont on ne connaît pas l'origine. Je ne suis pas fou, ni méchant. Je perds juste les pédales quand je suis sous pression. L'angoisse me met dans un était qui n'est vraiment beau à voir. Soit ce sont des crises de larmes plutôt longues et puissantes, soit ce sont des crises de colères et de violence. Ce sont ces dernières qui me font peur. Parce que je ne me pardonnerai si je venais à blesser quelqu'un que j'aime dans ces moments où je ne contrôle plus rien.

Si ça peut vous rassurer, je suis sous traitement, c'est expérimental, mais j'ai le mérité d'essayer. J'espère que vous me donnerez un peu de crédit et ne serait ce qu'un peu de confiance pour que je puisse intégrer votre prestigieuse université. Je vous remercie monsieur le directeur. Qui sait, venir à VIP me fera peut être du bien. Je dois aussi vous dire que certaines personnes ont le don de réussir à me calmer et l'une d'entre elle se trouve à VIP en ce moment.

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Vous voyez cette tête effrayée sur la photo ? Cette tête qui n'est pas rassurée de se retrouver immortalisée. C'est ma tête, la tête que je tire généralement devant l'objectif, parce que je ne sais généralement pas ce qu'on attend de moi. Est-ce que je dois sourire, faire le dur, paraître sensible ? Non je n'aime pas qu'on me prenne en photo, parce qu'il y a toujours une notion d'imprévue qui me fait peur. Comment sera le résultat ? Qu'est ce qu'on pensera de moi ? Ça me stresse énormément. Et comme je vous l'ai déjà dit monsieur le directeur, je ne suis pas très doué avec le stress. J'aime quand les choses se passent comme prévues, ou tout du moins sans trop de grosses surprises.

Enfin, il ne faut pas croire que je suis quelqu'un de triste et qui cherche à rester au calme et dans son coin. Je prends juste des précautions qui me semblent nécessaires. Mais sinon je suis quelqu'un de plutôt ouvert et sympathique, s'il faut trouver le mot pour rire c'est généralement moi qui l'aurait. Tout comme je suis le premier à sauter de joie dans tous les sens quand j'ai besoin d'exprimer mon bonheur au sujet de quelque chose, ou simplement quand je suis avec mes amis. Je suis quelqu'un d'extrêmement positif au final, je fuis la négativité le plus possible, pas parce qu'elle pourrait me blesser, mais parce qu'elle pourrait me pousser à faire du mal aux autres.

Quand il s'agit du travail, je suis toujours très dévoué à ce que je fais. Même si c'est souvent JR ou Min Hyun qui prennent des initiatives pour nous, je suis toujours là pour les soutenir, même si c'est timidement que je le fais le plus souvent. Je sais que c'est cliché de dire que je serai toujours là pour mes amis, que je ne supporte pas la trahison et que je peux être très rancunier dans ces cas là. Mais je suppose que je suis comme n'importe qu'elle personne qui tient un tant soit peu à ses proches.

Inutile de vous dire que sentimentalement parlant ce n'est pas vraiment ça. Qui voudrait de quelqu'un comme moi ? Je sais que certaines personnes me trouvent attirant, mais ce n'est pas une question de beauté, c'est juste que je suis bien trop instable pour pouvoir vivre une vraie histoire d'amour. Qu'est ce qu'il se passerait si je devais blesser la personne que j'aime juste à cause d'une situation de stress ? C'est bien pour ça que je ne me suis jamais engagé réellement avec quelqu'un. J'ai eu pas mal d'aventures que ce soit avec des garçons ou des filles, ma sexualité n'a jamais été un problème pour moi. J'ai toujours accepté qui je suis même si ce n'est pas trop le cas de ma famille, mais maintenant je me fiche un peu de ce qu'ils peuvent penser. Tout ça pour dire que je n'ai jamais eu de petit copain ni de petite copine. Peut-être qu'un jour une personne arrivera à me rassurer assez pour que ce soit le cas. Mais je sais que ça sera difficile pour moi.

Je pense que je vous ai fais une bonne peinture de moi-même. La plupart du temps joyeux, à se donner à fond pour son travail et ses amis. Mais aussi quelqu'un qui a peur de soit même et de ce qu'il pourrait faire aux autres. Oui je crois que ça me décris parfaitement.

Quand j'y pense j'aurai pu faire une toute autre carrière que celle de chanteur. Si je n'avais pas fait quelques voyages en Corée du Sud pendant mon enfance je n'aurai peut être jamais entendu parlé de la Pledis et je serai peut être encore à Los Angeles à cette heure-ci. A la base je suis étudiant dans une école jésuite pour garçons avant d'être accepté dans le prestigieux cursus de journalisme de l'Université de New-York en 2011. C'est ce que je voulais faire à la base, journaliste. Même si le rêve de devenir chanteur était très fort chez moi. Je vous laisse deviner pourquoi j'ai hésité à passer les auditions de "Pledis USA Personnal Auditions" en 2011. J'avais trop peur de l'image que je pourrai donner à cause de mes crises. Et pourtant je l'ai fait, parce que pour le peu que j'avais été en Corée, j'avais ramené le rêve de devenir membre d'un boys band. Pendant cette audition j'ai interprété "So Sick" de Ne-Yo.

A ma grande surprise j'ai été accepté et j'ai du partir pour Séoul, pour devenir trainee là bas, en ne parlant pas un mot de Coréen. Là je me suis entraîné dur avec mes futurs collègues, croisant aussi le chemin des futurs Seventeen. Avec mes quatre autres comparses nous formions à l'époque les Pledis Boys,et nous avons sorti plusieurs titres dont "Love Letter". J'ai aussi été back dancer pour After School Blue sur Wonder Boy. Le 15 Mars 2012, Nu'Est, anciennement les Pledis Boys est officiellement né.

Je peux aussi vous dire que j'ai eu des activités de DJ de 2013 à 2015 pour Arirang's Music Access et de 2015 à 2016 dans ma propre émission sur SBS Pop Asia.

Je suis également le seul des Nu'Est a ne pas avoir participé à la saison 2 de Produce 101 en 2017, mais je vous en parlerai plus tard. Toujours est-il qu'en attendant le retour de Min Hyun, Nu'Est est en hiatus et est devenu Nu'Est W. J'ai hâte qu'il revienne et que l'on puisse recommencer tous les 5 comme avant.

Discographie NU'EST:

• 11/07/2012: Action
  
• 15/03/2012: FACE
  
• 13/02/2013: Hello
  
• 22/08/2013: Sleep Talking
  
• 11/05/2014: Shalala Ring
  
• 09/07/2014: Re:BIRTH
  
• 27/02/2015: I'm Bad
  
• 20/05/2015: NA.NA.NA.Namida
  
• 18/11/2015: Bridger The World
  
• 17/02/2016: Q Is.
  
• 29/08/2016: CANVAS
  

Discographie NU'EST W:

• 25/07/2017: If You
  
• 11/10/2017: W,HERE

Encore un gosse de riche. C'est peut-être ce que vous allez me dire monsieur le Directeur. Quelque part vous n'auriez pas tort. Je suis né dans une famille riche mais ce n'est absolument pas quelque chose que je valorise du tout. Bien sûr que l'argent permet de faire beaucoup de choses mais ce n'est pas l'unique solution dans la vie. Est ce que l'argent peut me rendre une vie normale ? Est ce que l'argent peut me rendre heureux ou est ce qu'elle peut tout simplement me soigner de cette condition qui m'accable depuis la naissance ? Non je ne crois pas non. Pourtant mes parents ont tout essayé et ce très tôt. Ils ont beaucoup dépensé pour que je redevienne normal et pourtant rien n'y fait. Que ce soit les meilleurs psychologues ou spécialistes du comportement de Californie, personne n'a jamais pu poser un autre diagnostic que « mauvaise gestion du stress ». Tu parles d'une avancée. En attendant il n'y a toujours rien pour me guérir et je suis toujours dans la crainte de ma prochaine réaction…

Je vous ai déjà de quoi il s'agit monsieur le directeur. Ce trouble mental qui existe chez moi. Parce que c'est bel et bien ça. Ce ne sont pas de simples crises passagères. Ce sont de vraies phases de tristesse ou de violence qui me laissent épuisées une fois passées et parfois incapable de me souvenir de quoi que ce soit suivant l'intensité de la crise. Quand j'étais enfant on croyais que c'était juste des grosses crises de gamin quand j'étais sous pression, sans qu'il y ai besoin de s'alarmer. Mais le jour où on m'a retrouvé dans les toilettes de l'école à pleurer toutes les larmes de mon corps sans être capable de communiquer avec moi pendant une bonne heure on a compris qu'il y avait autre chose. Pendant ce moment, j'étais tout seul, dans mon délire. Dans un monde dans lequel il m'est totalement insupportable de me plonger, même si c'est le mien. Même après que les larmes se soient estompées il m'a fallu un peu de temps pour me sortir totalement de cette transe et de me rendre compte qu'on m'avait ramené à la maison. Là bas j'ai fais face aux regards inquiets de ma mère et de mon père. Il faut dire que selon les profs, la crise avait été assez violente et surtout que j'étais incapable de me souvenir pourquoi tout ça avait commencé. L'élément déclencheur de mon angoisse refusait de me revenir en tête.

Gosse de riche, mais avec un problème au cerveau. Je peux vous assurer que ce n'est pas la meilleure publicité pour eux. Sans compter que plus je stressais à propos de ma condition, plus ça devenait incontrôlable. Pourtant bon élève avec d'excellent résultats je me suis fais renvoyé de plusieurs écoles pour mes dérapages incessants. Qui voudrait garder quelqu'un de totalement lunatique comme moi de toute façon. Je me suis fais quelques amis, des amis qui sont restés proches de moi malgré mes crises et même si c'était difficile de rester en contact avec eux à cause de mes changements d'école au moins je pouvais compter sur eux.

Concernant mes origines, bien que mes parents soient coréens je n'ai jamais pu vraiment apprendre leur langue natale. On parlait anglais à la maison et ça a été le cas pour mes deux sœurs aussi. Je n'ai pu apprendre que quelques mots lors des deux voyages à Busan qu'on a fait quand j'étais gosse. Ça a toujours été une frustration, mais c'est ce que mes parents souhaitaient, en nous disant que ça serait mieux pour nous. C'est une logique que je n'ai jamais vraiment comprise.

Voilà un peu comment s'est déroulée ma vie jusqu'ici. Crise sur crise, des amis fidèles et aussi la volonté de travailler dur pour réussir. Pas pour être la fierté de mes parents et embrasser le riche futur qu'ils voulaient pour moi. Non pour me prouver que j'en étais capable, capable de passer outre mes démons et avancer coûte que coûte. Devenir c'est ce que je veux. Raconter le monde pour m'extraire de mes pensées. Montrer les beautés et les horreurs du monde. Être juste dans ce que je transmet. Être vrai. Ça a d'ailleurs un lien avec une autre ambition qui est née lors d'un voyage en Corée avec mes parents et ma première sœur. J'ai été très impressionné par les groupes de K-Pop, leurs chansons, leurs mouvements et cette osmose qui semble se dégager d'eux. Bien que le journalisme restait ma première envie, j'ai commencé à prendre des cours de chant et de danse avec l'aval de mes parents, qui voyaient là une façon de calmer mes nerfs. Du moment que je continuais bien études.

Le rap est rapidement devenu le type de chant que je maîtrise le mieux et effectivement, ça et la danse m'ont aidé à aller mieux. Il y avait bien quelques crises de temps en temps à l'approche des représentations ou même quand je me sentais trop fatigué. Mais intérieurement je me sentais bien mieux qu'avant. Pourtant mon rêve a bien failli se briser pour de bons pour moi.

C'était peu avant la rentrée scolaire. Je devais aller dans un prestigieux lycée pour y poursuivre mes études. Je me prélassais tranquillement dans un parc. Vous vous souvenez quand je vous disais que je suis très loyal et que je n'aime pas qu'on s'en prenne à mes proches ? Plusieurs personnes ont eu le malheur de critiquer mes origines, de se moquer de moi et de mes parents. Je suis rentré dans une colère noire. Quand je suis revenu à moi, j'étais chez moi, enfermé dans ma chambre. Ceux qui m'avaient insultés étaient en mauvais état et je me suis pris le sermon de ma vie par mes parents.

Ma punition ? Oh il y a eu les engueulades, les insultes et le fait de me faire ignorer royalement par ma famille pendant quelques semaines, ce qui n'a pas vraiment arrangé mes crises. Et surtout mes parents ont décidé de ne pas m'envoyer dans le lycée que je voulais. Non, pour calmer mes nerfs comme ils disent, j'ai été envoyé dans une école religieuse pour garçon, à la Loyola High School, chez les jésuites. Je ne suis pas croyant, mes parents oui et ils pensaient que la rigueur là bas allait m'aider. Pour moi c'était pire que tout. Je ne me sentais pas bien là bas, j'ai été incapable de me faire le moindre ami. Mes crises d'angoisse s'enchaînaient, mais je restais discret m'isolant toujours quand c'était le cas. Pour ne pas pas penser à autre chose j'ai continuer à étudier le chant et la danse à côté et même fondé un journal dans le lycée. Et puis j'ai travaillé, travaillé comme jamais. Malgré que je ne m'intégrais pas là-bas j'obtenais des notes excellentes et un score plutôt élevé au test SATs pour les admissions aux Université. Pour c'était la preuve que je pouvais faire quelque chose de ma vie malgré le fait que je sois parfois incapable de me contrôler. Malgré la peur qui me ronge de faire du mal à quelqu'un une nouvelle fois.

Kwak Aron, le mec que tout le monde pensait fou à lier, incontrôlable et dangereux qui réussit à se faire admettre dans le très sélectif cursus de journalisme de l'Université de New-York. C'était en 2011 et je n'oublierai jamais ce jour. J'étais tellement fier, mes parents aussi étaient fiers mais je crois qu'ils s'en voulaient de ne pas m'avoir fait confiance. Pour moi, même si ces années avaient été pénibles j'avais un sentiment d'accomplissement et de revanche qui me faisait étrangement du bien. Pourtant je n'ai jamais mis un seul pied dans cette université. Journaliste ne devait pas être ma destinée après tout.

Quelques jours après mon admission dans ce cursus de journaliste, je suis tombé par hasard sur une annonce. La Pledis Entertainment, une agence coréenne faisait des auditions aux USA pour leurs prochains groupes. Sans vraiment en parler à mes parents j'y suis allé, des images plein la tête de mes précédents voyages en Corée, et cette admiration que j'avais eue à l'époque pour les groupes de K-Pop. Très naturellement c'est du rap que j'ai décidé de présenter. So Sick de Ne-Yo. Je peux vous dire que j'étais très nerveux à l'idée de cette audition, mais très étrangement je n'ai fais aucune crise, peut être que je me sentais dans mon élément à ce moment là.

Puis après tout s'est enchaîné. Je me suis fais sévèrement réprimandé par mes parents pour avoir fait ça dans leur dos, ils ne se sont pas opposés à ce que je parte. Après la Loyola ils ont bien compris que j'étais tout à fait capable de prendre soin de moi même et de me battre pour réussir. Bien sûr qu'ils avaient autant peur que moi à cause de mes symptômes et de toute la pression que peut représenter l'industrie musicale, mais ils m'ont tout de même autorisé à mener cette vie de chanteur.

Next-Stop, la Corée et Séoul. J'étais tellement excité de commencer mon entraînement. A un détail prêt. Je ne parlais pas un seul mot de Coréen. Ça a été compliqué pour moi au départ de me faire comprendre de mes nouveaux camarade. Heureusement il y avait Min Hyun qui a vécu en Écosse. Il a pu m'apprendre le coréen plutôt rapidement. En un an j'arrivais à m'exprimer à peu près correctement en Coréen et j'avais quelques rudiments de japonais qu'on nous faisait apprendre à l'agence. Je suis le dernier arrivé dans l'agence, et je me suis battu pour mériter ma place, je me suis lié d'amitié avec mes camarades des Pledis Boys et avec les futurs Seventeen. Je me sentais bien, tout simplement bien, même si la pression exercée sur nous menait parfois à des crises de ma part. Je m'en voulais de faire subir ça à mes camarades mais c'est quelque chose que je ne contrôlais pas et que je ne contrôle toujours pas. Jong Hyeon et Min Hyun ont toujours été très présent pour moi dans ces moments. Les deux leaders m'ont pris sous leurs ailes, plusieurs fois je me suis retrouvé à solliciter Min Hyun la nuit à cause de cauchemars.

Et puis enfin, en 2012 le groupe a été lancé officiellement, NU'EST était né. Je ne vais pas vraiment vous raconter tout ça, l'histoire du groupe est plutôt connue. Notre démarrage a été fort et FACE a eu pas mal de succès. On a eu quelques activités au Japon, mais rapidement tout à semblé se tarir. Plusieurs hypothèses ont été émises sur le ralentissement de notre popularité. Personnellement je l'ai mal vécu et je me suis senti glisser petit à petit. J'avais peur que tout s'écroule. J'étais de plus en plus instable et j'évitais tout le monde pour ne pas leur faire subir ça. J'ai dû les inquiéter et je m'en veux, mais j'avais trop peur de ce que je pourrais faire si je débloquais complètement.

Mais le plus grand tournant a été 2017. Produce 101… Vous le savez je suis le seul membre qui n'y a pas participé. Officiellement c'est parce que j'étais blessé à la jambe. En vrai Mnet n'a pas voulu de moi. Qui voudrait d'un lunatique comme moi de toute façon ? Mais le fait est que ça m'a blessé. Je suis rentré dans une rage folle ce jour là. Une colère comme rarement j'en avais eu. Les objets ont volés dans ma chambre ce soir là et j'ai mis plusieurs heures à me calmer. Dans le fond j'étais à fond derrière mes amis, mais j'étais aussi très mal d'être mis de côté. Et puis cette émission représentait quelque chose de plutôt négatif pour nous. Nous n'étions pas des débutants, tout ça sonnait comme un ultimatum et ça n'a fait qu'augmenter mes angoisses.

Une fois calmé, je me suis mis à soutenir mes camarades du mieux que je pouvais, votant pour eux, venant aux concerts. Les résultats sont arrivés rapidement. Ce soir là, ne trouvant pas de haut propre dans mes affaires, j'ai emprunté un pull à Min Hyun et je suis allé assister à la cérémonie. Ce fut le choc pour tout le monde. Seul Min Hyun a été sélectionné. Seul Min Hyun allait temporairement quitter le groupe pour rejoindre Wanna One. Cet ami dont je m'étais énormément rapproché allait devoir partir temporairement, se séparer de nous… Je me suis senti trembler quand je suis allé rejoindre mes amis pour le féliciter. Je l'ai longuement serré dans mes bras, autant pour me calmer que pour calmer ses pleurs à lui. Je l'ai félicité. J'étais heureux et fier pour lui, mais au fond je ne voulais pas le voir partir.

J'ai fini par m'éclipser. Min Hyun dormait dans les locaux de Produce 101 ce soir là. Me disant qu'il allait sûrement devoir repasser par le dortoir pour prendre ses affaires je l'ai attendu dans sa chambre. J'ai fini par m'endormir et c'est lui qui m'a réveillé le lendemain en passant par là. Je n'ai pas dis grand-chose, je l'ai serré une nouvelle fois dans mes bras et je suis sorti avant de craquer devant lui.

Et la vie a repris. Il le fallait, pour le groupe, pour nos fans. La qualification de Min Hyun a eu comme effet collatéral de redonner de l'intérêt à Nu'Est. Enfin Nu'Est W. Deux ans de suite nous remportons des awards. On sort même un album, W,Here. Si le succès est là, il manque quelque chose pour moi, ou plutôt quelqu'un. Je suis fier de lui et du succès qu'il a avec Wanna One mais j'ai hâte qu'il revienne parmi nous.

En attendant, j'ai décidé de forcer un peu le destin en m'inscrivant à la VIP University. J'ai besoin de changer d'air, de faire autre chose que de la musique. C'est pour ça que je m'inscris dans ce secteur, pour me pencher sur une autre de mes passions. Et c'est aussi pour retrouver mon ami, il me manque énormément, j'espère que la surprise lui fera plaisir…